Estrapade et potence

Machines pour remonter les ressorts de montres et de pendules, outils pour mettre les roues de montres droites en cage

Planche 18a

Estrapade et potence

Fig. 93. Élévation de l'outil pour placer les ressorts de pendules dans leurs barillets, vue du côté de la manivelle & de l’encliquetage : la partie inférieure se place entre les mâchoires de l'étau.

94. Le même outil vu du côté opposé, c'est - à - dire du côté du tourillon sur lequel s'enroule le ressort.

95. Profil du même outil vu du côté qui est tourné vers l'ouvrier qui en fait usage.

96. Représentation perspective de l'outil servant pour placer les ressorts de montres dans leurs barillets : Il y a de même un encliquetage du côté de la manivelle, & de l'autre bout une boîte qui reçoit le carré de l'arbre du barillet, & sur cet arbre un ressort ployé prêt à être mis dans un barillet.

Bas de la Planche.

Machine de l'invention de M. Goussier pour mettre les roues de montres droites en cage, c'est - à - dire pour faire que leurs arbres ou axes soient perpendiculaires aux platines.

Fig. A. La machine vue en perspective, & garnie de la main qui tient la montre.

B. Profil de la même machine : la partie inférieure qui est épaulée dans tout son pourtour, est reçue entre les mâchoires de l'étau, lorsque l'on se sert de cette machine.

a a. Le porte - poinçon de forme trapézoïdale vu par le devant ou côté de la petite base du trapèze : on voit à la partie inférieure la vis qui assujettit le poinçon qui est représenté à côté ; cette pièce doit être parfaitement dressée sur toutes ses faces, & couler à frottement dans les mortaises en trapèze qu'elle traverse ; sa direction doit être perpendiculaire au plan de la base sur lequel la main est posée.

b b. La même pièce ou porte - poinçon vu du côté de la large face à laquelle s'applique le ressort de compression qui fait appliquer les faces obliques du trapèze sur celles des mortaises.

c c. Le ressort vu en perspective ; ses deux extrémités terminées en fourchettes, embrassent les bras dans lesquels les mortaises sont pratiquées ; l'ouverture du ressort reçoit le porte - poinçon.

CD. Plan de la base de la machine vue par - dessus. L'ouverture C communique avec cinq autres ouvertures pour pouvoir excentrer à volonté la main qui porte la montre & amener tel point que l'on voudra de la surface des platines directement au - dessous du poinçon. D est la section du montant qui porte les bras.

E. Écrou à oreilles servant à assujettir la main sur la base comme on voit au profil, fig. B.

F. Platine de dessous de la main ; son ouverture reçoit la vis qui est placée au – dessus : cette vis après avoir traversé cette platine est reçue par l'écrou E; cette pièce doit être un peu emboutie en creux afin de ne porter que par les bords: il en est de même de la face inférieure de la platine qui porte la main.

G. La vis qui traverse la main placée au - dessus, & la platine F qui est au - dessous la partie non taraudée de cette vis, occupe l'épaisseur de la base C, dans les ouvertures de laquelle elle peut se promener & être fixée où l'on veut, pour excentrer la main & la montre qu'elle porte.

H. La main en perspective & non garnie d'une cage de montre, comme dans la fig. A. La vis G traverse en - dessus la platine sur laquelle la main est montée & soutenue parallèlement par trois piliers. Entre ces piliers sont les trois écrous à godrons, au moyen desquels on serre les griffes qui saisissent la platine de la montre ; les entailles des griffes doivent être dans un plan parallèle à la base de la machine, afin que le porte - poinçon soit perpendiculaire aux platines des cages de montre que ces griffes reçoivent.

Usage de cette machine.

Supposons qu'un trou de pivot dans la petite platine d'une montre, figure A, ait été rebouché & qu'il soit question de retrouver le point où il convient de percer un nouveau trou pour le pivot, de manière que la tige de la roue qui y sera placée, & dans le trou de l'autre platine dont on cherche le correspondant, soit perpendiculaire aux mêmes platines. On commencera par placer la grande platine dans les griffes de la main où elle sera affermie par les vis qui servent à serrer les griffes ; ensuite ayant desserré la vis E au - dessous de la base, on promènera la main sur cette base & on la fera tourner sur elle - même jusqu'à ce que le point dont on cherche le correspondant soit amené au - dessous du poinçon que l'on y fera entrer légèrement. On fixera la main dans cette position en serrant l'écrou qui est au - dessous : en cet état, & ayant relevé le porte - poinçon on replacera la petite platine de la cage de la montre, sur laquelle on fera descendre le poinçon, son extrémité marquera sur cette platine le point où il convient de percer un nouveau trou de pivot, correspondant à celui de l'autre platine. La roue replacée dans la cage sera parallèle & sa tige perpendiculaire aux platines.

Si le trou dont on cherche le correspondant était dans la petite platine, on commencerait par présenter la cage toute montée au poinçon, auquel on ferait convenir ce trou; ayant ensuite fixé la main dans cette position, & relevé le poinçon, on ôtera la petite platine; la grande se trouvant alors à découvert, on abaissera sur elle le poinçon, son extrémité qui s'y imprimera indiquera le point cherché: ou bien on retournera la cage, en sorte que sa petite platine soit tenue par les griffes de la main, & on procédera comme il a été dit ci - devant.