Balancier

Terme généralement utilisé pour appeler la dernière pièce mobile du rouage du mouvement qu’il s’agisse d’un pendule vertical ou d’un balancier circulaire. Dans les deux cas c’est à Huygens que l’on accorde généralement la paternité de son application en horlogerie ; en 1657 pour ce qui est de la pendulerie et en 1669 pour la montre. Il faut toutefois noter les points suivants : si Huygens fait réaliser la première horloge à pendule libre par l’horloger Salomon Coster, Galileo Galilei (Galilée) publie dès 1638 ses principales théories sur le pendule et commande, trois ans plus tard, les plans d’une horloge qui en serait équipée. En 1649, Vincenzo Galilei, son fils, commence la réalisation, mais le travail reste inachevé. Enfin, en 1655, Camerini, réalise la première horloge équipée d’un pendule court totalement solidaire de la verge. Huygens publie sa découverte et bat Galilée sur le fil.

Précédemment c’est le foliot qui régulait la marche avec une précision assez aléatoire. Le balancier sert à la fois de frein et de régulateur, il est donc évident que sa forme doit être la plus régulière possible et que son poids aura une grande influence sur la précision. Plus le pendule est lourd, plus la pendule est précise, mais plus le pendule est lourd plus la force pour lui entretenir son mouvement devra être importante et régulière. On comprend mieux ainsi que le poids des balanciers ait augmenté en parallèle avec les améliorations des systèmes d’échappement.

Les régulateurs battant la seconde possèdent généralement des balanciers de plus d’un mètre dont les lentilles pèsent parfois plusieurs kilos.

Deux systèmes ont été utilisés pour atténuer l’effet de la température sur la longueur du pendule en essayant de maintenir le centre de gravité au même point : le gril et les tubes de mercure. Dans le balancier à gril inventé par le célèbre horloger anglais Harrison, des tiges de laiton alternent avec des tiges d’aciers et leur système de montage permet que la dilatation de l’un vers le haut soit compensée par la dilatation de l’autre vers le bas. Dans le cas des balanciers au mercure, c’est le métal liquide contenu dans des tubes en verre qui se dilate vers le haut alors que le corps du balancier se dilate vers le bas.
Au début du XXème siècle, le Suisse Guillaume met au point de nouveaux alliages pratiquement insensibles aux influences thermique et magnétique : l’invar et l’élinvar. Le premier sera utilisé pour le pendule, le second pour les ressorts spiraux.