Pour certains l’horloge est à poids et la pendule à ressorts, pour d’autres l’horloge repose au sol et la pendule est accrochée ou posée.
Ce qui est certain par contre c’est que l’étymologie du terme horloge vient du grec hora (l’heure) et legein (dire). Ce simple fait corrobore largement l’idée que les premières horloges étaient des systèmes qui donnaient l’heure (comme le campanile d’un clocher sonnant les heures de prières) bien plus que des systèmes compteurs de temps.
Au moyen âge d’ailleurs le nom d’horloge est donné indifféremment à un cadran solaire comme à un sablier. On ne peut pas parler non plus d’horloges à partir de l’apparition de pièces en mouvement puisque nombre de clepsydres bien plus anciennes présentaient de nombreuses pièces mécaniques. En fait il paraît plus juste de déterminer l’apparition de l’horloge, selon notre acception actuelle, au début du XIIIe siècle, c’est à dire au moment où est historiquement attestée (dans la divine Comédie de Dante) l’existence de systèmes compteurs de temps mécaniques dotés d’un échappement. D’ailleurs les clepsydres disparaissent peu à peu à partir de la moitié du même siècle alors qu’elles représentaient jusque là le moyen le plus fiable de décompter des heures d’une façon précise.
Au milieu du XVe siècle le ressort est connu et utilisé en horlogerie (1459, Jean de Lycbourg construit une horloge à ressort pour Charles VII) ce qui permet une miniaturisation qui débouchera ensuite sur un objet de luxe ostentatoire appelé de ce fait montre.
Le XVIe siècle voit surtout l’évolution des ressorts et la régularité de la force qu’ils libèrent par l’adaptation de régulateur comme le stackfreed allemand puis la fusée.
A partir du milieu du XVIIe l’utilisation du pendule comme organe régulateur révolutionne l’horlogerie ; puis début XVIIIe l’aiguille des minutes se généralise.
La fin du siècle et le début du XIXe voit un foisonnement d’évolutions techniques et de brevets qui font que l’horloge mécanique ne subira plus jusqu’à nos jours que des améliorations liées essentiellement à la qualité des matériaux utilisés.