L'encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert
« Le but d’une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre ; d’en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui viendront après nous. C'est peut-être chez les artisans qu'il faut aller chercher les preuves les plus admirables de la sagacité de l'esprit, de sa patience et de ses ressources. » Denis Diderot
L’œuvre
Réalisée entre 1751 à 1772 sous la direction de Jean le Rond d’Alembert, mais surtout de Denis Diderot, L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est composée de 35 volumes qui détaillent les sciences et techniques connues à cette époque.
Le siècle des Lumières n’en était pas moins celui des procès et son écriture fut émaillée de controverses. Querelles d’éditeurs, de rédacteurs, de souscripteurs…
Le personnage de Diderot lui-même qui place l’homme et non pas Dieu au centre de l’univers, ne lui vaudra aucune clémence des jésuites, des jansénistes et de tous les religieux qui refusent justement des allégations hérétiques puisque tout n’est que création du divin, c’est bien connu.
Malgré les nombreuses censures des éditeurs, Diderot arrivera, non sans peine, à sortir tout un pan du savoir de l’obscurantisme et de la superstition.
Et pour l'horlogerie ?
Pour ce qui concerne le volume consacré à l’horlogerie, il est important de noter qu’il s’agit autant de vulgarisation que de communication technique rigoureuse. Ainsi, même si les principes décrits sont justes, et les planches dessinées avec une minutie incroyable, il y a de nombreuses erreurs.
En effet si nous avions dessiné l’horloge de Leroy en respectant les textes et planches de l’Encyclopédie elle ne fonctionnerait pas.
Il y a tout d’abord des pièces qui ne sont pas complètes ou construites différemment d’une vue à l’autre, d’autre qui seraient indémontables si l’on essayait de les réaliser telles que représentées, des sonneries qui ne pourraient pas s’arrêter ou se décaleraient si le mouvement était ainsi fait et enfin des roues dont le nombre de dents change entre le texte et le dessin.
Nous sommes donc dans un mélange de manifeste philosophico-libertaire et de compilation scientifico-historique qui nous renseigne fabuleusement sur les connaissances cumulées à une époque donnée, sans toutefois la rigueur absolue que l’on attendrait d’une œuvre aussi exhaustive et titanesque.
Pour l’horlogerie tout au moins, le travail collaboratif réalisé en 1753 est du même ordre que le serait un Wikipédia sans modérateur : il y a beaucoup de bon mais aussi de nombreuses erreurs.
A cela on peut facilement trouver deux explications :
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Le peu de publications existantes à cette époque sont réalisées par des hommes influents et/où sous la protection de tel ou tel grand seigneur que l’on ne saurait insulter en mettant en doute la pertinence de leur choix : donc ce qui est publié devient difficilement contestable.
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Il est fréquent de republier en ‘’copié/collé’’ en précisant comme le dit … dans … Il en va ainsi par exemple des histoires de l’horlogerie où la paternité de la première horloge est attribuée à un pape ou non selon que l’auteur est lui-même ecclésiastique ou pas.
Notre contribution
Pour en rendre la lecture plus aisée, nous avons transcris le texte du vieux François au français contemporain en adjoignant quelques annotations sur des lieux, faits ou personnage dont l’existence n’est pas forcément connue de tous.
De même le dessin 3d correspond le plus fidèlement aux plan et textes… dans la limite de la réalité d’un fonctionnement horloger.
Ce Travail est dédié à Joseph, Auguste et Jo SIMON.
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